Rendez-vous de fin de vie; Jeudi 10h30

2016-06-01

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Mon beau-frère Jean Guy va mourir jeudi.
C’est vite comme demain.
J’écris ce texte dans sa chambre d’hôpital.
Sur une musique d’André Gagnon.
Sa femme est au chevet de « son chéri. »
C’est ma soeur.
Sereine. Bien. Calme.
Sa fille est toujours là aussi.
Jeudi 10h30. Ce sera la fin de vie de Jean-Guy.
En pleine saison des lilas. Quand le printemps sent bon.
Jeudi 10h30. Entouré des siens.
C’est le rendez-vous que le médecin lui a donné pour partir…
Jean-Guy a choisi bien sereinement son rendez-vous.
Jean-Guy sera la 8e personne dans cet hôpital de la Mauricie qui aura pris LA décision de mourir depuis l’adoption de la loi. Et pour le médecin qui va administrer le fameux sérum du bonheur éternel, ce sera aussi pour lui, SA première fois.
Il lui a dit: « Monsieur je serai avec vous.
Jusqu’à la dernière seconde. »
Jusqu’à la fin de votre dernière seconde de vie. »

Jean-Guy lui a dit: Merci.
Toujours conscient, mais fragilisé et rongé par la maladie.
Mon beau-frère a demandé, il y a trois jours, de recevoir des soins de fin de vie.
L’aide médicale à mourir.
Ca discute pas mal de ça au parlement canadien ces temps-ci.
Il y a les  pours. Les contres. Les indécis. Et nous…
Nous qui respectons d’abord le choix de Jean-Guy.
Alité. Sans force. Il a demandé de l’aide pour partir en paix.
Dans sa condition, on ne peut pas dire non.
Oui. Il sera parmi les dizaines de personnes du Québec à choisir de vivre le voyage ultime, depuis l’adoption de la nouvelle loi.
Son choix.
Et moi
Je ne pensais pas que j’allais vivre aussi rapidement, avec un proche bien aimé, nos familles, le processus d’un accompagnement de fin de vie.
Un processus qui nous questionne. Nous rassemble. Nous fait raconter le meilleur de l’autre. Un processus qui nous fait creuser dans le respect de la vie. De nos vies.
Un processus qui demande du respect tout court.
Parce que…
Etre d’accord avec la loi de fin de vie. C’est une chose.
Mais.
Recevoir l’appel de ta soeur qui te dit que son « chéri » partira un jeudi à 10h30
Eh bien!
C’est la première fois que la vie me donne un rendez-vous avec sa fin!
C’est ça qu’il faut apprendre je crois.
Ce soir encore. Jean-Guy est conscient. Sa voix est faible. Mais elle peut encore nous faire rire. C’est un farceur mon valeureux beauf! Il a des expressions dans son langage cru qu’on ne peut répéter!
Mais qui nous font encore tellement rire!
Nous savions que Jean-Guy désirait ne pas étirer sa fin pour rien.
Vendredi dernier. Seul avec. Main dans la main.  Nous discutions ensemble.  Et je comprenais bien son souhait de ne pas traîner et s’étioler comme une fleur fannée.
J’était bien d’accord avec lui.
Atteint des cancers du foi et des poumons depuis quelques mois. Après avoir tenté de passer au travers d’un cancer du pancréas qu’on lui a retiré. Depuis trois ans, mon beau-frère de 67 ans, a lutté pas mal pour sa vie. Il s’est rendu trois fois en Allemagne à la clinique du Docteur Thomas Vogl pour prolonger son temps.. Jean-Guy voulait tout essayé pour gagner du temps. Mon beau-frère pense bien que le docteur allemand et ses traitements par micro-ondes lui ont procuré au moins quelques jours de plus. En tout cas, me dit-il, il ne regrette pas d’y être allé.
Jean-Guy voulait vivre. Mais VIVRE debout.
Alors n’allez pas pensé qu’il n’a pas essayé. Ou encore que c’est par manque de courage qu’il a décidé de ne pas aller jusqu’au bout de sa mort naturelle qu’on aurait engourdi, de toute manière, dans son inconscience.
Non. Il a préféré le temps des lilas pour partir.
Le savait-il?
Non
Mais ça sent bon une fin de vie choisie comme ça.
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A sa demande. Il souhaite rester le plus longtemps possible. Conscient. Jusqu’à demain. On soulage sa souffrance. Mais il préfère endurer un peu…Pour demeurer conscient. Pace qu’il faut rester un peu conscient pour arriver à la ligne du départ…
Mon beau-frère veut garder sa vie allumée jusqu’au bout de son ultime départ.
Jusqu’au bout de ses forces. Au bout du plus beau du conscient.
J’ai eu le privilège d’en jaser ouvertement avec lui.
Jean-Guy a été tellement généreux avec moi.
Je voulais savoir comment on décide? Comment on fait?
C’est pour ça que j’écris ce texte. Non pas pour exprimer une peine.
Non.
Simplement pour mieux comprendre.
Entrepreneur.
Ce simple chauffeur de camions
et maître des plus grosses pelles mécaniques explique SA vie comme un grand philosophe.
Je le trouvais inspirant quand il me disait qu’il avait tout donné pour aller au bout.
Pour une fois que c’était la vie qui devancait la Mort.
Et non l’inverse.
Je trouvais ça inspirant à écouter.
J’ai remercié Jean-Guy de dessiner pour nous , sa famille, le possible chemin que nous pourrions emprunter. Si un jour…
Si comme lui, la maladie changeait définitivement notre destin.
Et qu’on décidait de choisir l’aide médicale à mourir.
Il me semble que je serai plus solide à cause de Jean-Guy
A cause d’un simple chauffeur de pelle mécanique…
Comme quoi des fois, les plus simples sont les plus grands.
Il souriait quand je lui disais ça.
Il me prenait la main. Puis on se serrait. Deux fois comme ça.
Pour un vrai gars comme lui c’était pas coutume.
De serrer un autre gars:-)
J’ai ressenti sa tendresse.
Et ça la tendresse. C’est ce qu’on peut ressentir le plus.
Surtout. Quand on est conscient comme ça jusqu’à la fin.
-Je lui ai demandé s’il avait peur de mourir. Non me dit-il.
-Je lui ai demandé s’il pensait avoir pris la bonne décision.
-Oui. La meilleure de ma fin de vie.
-C’est pour ça que j’ai voulu vous voir. Tous à la maison. Une dernière fois aujourd’hui.
Hier. Mon beau-frère a rassemblé toute sa famille . Dans sa maison. Nous avons levé un verre à sa vie.
On se racontait nos souvenirs.
Habituellement. On regarde quelqu’un mourir.
Là. On le regardait nous choisir.

Les lumières se ferment dans l’hôpital.
Sa femme.
Elle crée le calme qu’il faut pour se rendre jusqu’au bout.
« Chéri veux-tu de l’eau? »
Leur amour simple et pur de 45 ans oxygène la chambre.
Sa fille est sa plus grande aidante.
Elle est son ange gardien.
Et. C’est elle qui va lui poser les ailes.
Son gendre le regarde avec douceur. Il réconforte.
Les médecins et le personnel soignant sont discrets.
Les familles sont aidantes.
Mélange de rires et de larmes.
C’est normal.
Nous ne sommes pas habitués à des fins comme ça.
Nous apprenons encore…
Comme les petits enfants qui apprennent à dessiner mais qui savent comment aimer sans expliquer.
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Nous apprenons comment vivre la fin d’une Vie.
Jean Guy n’a pas choisi la fin de sa mort.
Il a choisi…La fin de sa vie.
Et je vous dirais sincèrement. C’est Beau La Vie!
Quand on la choisit comme lui. LA VIE.
Jeudi dix heures et demi. Demain.
Elle sentira bon la vie…Les lilas seront fleuris.
Je lui ai dit à Jean Guy.
Tu sais mon ami, ta famille ne verra plus jamais les lilas comme avant.
Tu sais mon ami. Quand on regardera une talle de lilas.
On pensera à toi… Pour la vie!
Bonne nuit…
A jeudi! 10h30

Avant de quitter la chambre, j’ai lu mon texte à Jean-Guy...Je me suis approché.
Avec
toute la force qui lui reste, il m’a embrassé.

Ce matin, en plubliant mon texte, nous apprenons que Le Parlement d’Ottawa a adopté la loi pour l’Aide Médicale à Mourir. Le Sénat maintenant…Le Sénat mon Jean-Guy. Tu sais ce qu’on en pense toi et moi:-)
Écoutez Michel Legrand & ses amis par Various Artists sur @AppleMusic.
https://itun.es/ca/06Ey_ La valse des lilas
 

danielb

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Commentaires

  1. Texte extrêmement touchant. Je pleure en lisant ce texte ce matin car il n’y a pas si longtemps, c’était en juin 2008, j’ai accompagné ma mère qui était en soins palliatifs à la maison, c’était son souhait de finir ses jours chez elle. Ça me rappelle des souvenirs de lire ça ce matin… ouf ! Je vous souhaite à tous bon courage pour la suite des choses. Bon voyage à ton beau-frère. Je lui dis bravo d’avoir décidé de choisir le moment du départ. C’est si long attendre que la vie décide pour nous dans ces situations là.

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  2. Daniel,
    Tendresse à toi, ta famille, ta soeur et Jean-Guy.
    Jean-Guy qui a décidé de mourir debout; avec respect pour la vie, pour les siens et pour lui. A votre rendez-vous des lilas, vous entendrez peut-être aussi chanter Ferrat:  » Je voudrais mourir debout, n’importe où, au soleil »
    Je vous souhaite la paix et la zénitude de ton inspirant beau-frère.
    Et je me permets de te faire un câlin.
    xx

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  3. Les mots me manquent; le cœur trop serré. Simplement MERCI Daniel pour ce beau cadeau. Un texte extrêmement touchant.

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  4. Je sais exactement l’endroit de mon coeur à l’intérieur de moi après lecture de ce texte, sincèrement. Force à ses proches. Jocelyn.

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  5. C est tres émouvant mais gracieux hommage la vie,la vie de Jean-Guy!
    Je ne vous connait pas personnellement mais accepter un simple merci…………

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  6. Bravo Daniel, un hommage qui nous laisse sans mot tout comme le parcours de vie de mon cher oncle
    Bon voyage Jean-Guy
    je t’aime et ne garde que de bon souvenir de ma jeunesse avec toi???

  7. Un très beau texte Daniel, merci de nous le partagée et surtout un salut a ce jean-guy l inconnu. J aurais une pensée pour lui demain matin

  8. Une fin de vie à célébrer ,c’est unique dans la vie de toute la famille.
    Votre amour inconditionnel va accompagner Jean-Guy à vivre lucidement ce grand départ . C’est ça la FAMILLE.
    BON VOYAGE Jean-Guy,tu viens de nous ouvrir la route .
    Demain 10.30,je serai près de mon arbre plein de lilas afin de te souhaiter un beau voyage .Un doux parfum t’accompagnera.
    Pour Lise et sa famille soyez fiers de la logique de cet époux et père.
    MERCI la vie d’avoir un Daniel qui nous permet de vivre des moments privilégiés.

  9. Daniel…tes propos sont à la fois sensibles, lucides, totalement ouvert et respectueux…sans jugements…en soutien…Oui…mourir debout… en choisissant en toute conscience de mettre fin à ça vie…le temps de partir en paix…de passer à autre chose…

  10. Oh Daniel,
    Qu’il est beau le talent que tu as de pouvoir traduire noir sur blanc des sentiments aussi profonds.
    C’est la première fois qu’un évènement vient me chercher aussi profondément.
    Je n’ai pas peur de la mort mais j’avais peur de la façon qu’elle s’exprimerait.
    Comme le dit Jean-Pierre Ferlant: « Je veux mourir ma vie et non pas vivre ma mort ».
    Je réalise aujourd’hui qu’avec la possibilité d’une décision de fin vie, je n’aurai pas à vivre ma mort mais à finir ma vie.
    On dirait que mes appréhensions d’une mort lancinante et souffrante viennent de s’estomper.
    Dit merci à Jean-Guy pour moi.
    Grâce à lui il vient de concrétiser que ça ce fait et que c’est bien de le faire.
    Jean-Marc

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      Cher Jean Marc…
      ce que tu dis est exactement ce qui m’a poussé à écrire ce texte.
      Tu es drette dessus!
      Je lui dirai demain matin… Vous vous aimiez vous-deux.
      Et ce sera encore plus vrai! Apres 10h30

  11. Moi et Gilles ont va penser à vous tous et particulièrement à Lise et Manon qui perde un gros morceau…bravo pour ton texte…Jean-Guy est un homme de coeur pas étonnant qu’il t’inspire un si beau message

  12. Il y a des savoirs, des savoirs faires et des savoirs être; dans cette dernière catégorie nous sommes toujours un peu des apprentis… Mais certains comme Jean Guy dans ses choix et sa force intérieure et toi dans ton art de lire et relire les moments sacrés de la vie et ton choix de les vàloriser en choisissant les mots, les arts pour l’exprimer et faire briller des vérités fondamentales inscrites dans l’ADN de tout être humain… tu deviens un prophète pour nous aujourd’hui ; prophète dans le sens le plus noble du mot : « un éveilleur de conscience » merci !!

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  13. Juste un mot pour vous dire que j’aurai une belle pensée d’amour pour votre cher Jean-Guy. Votre texte m’a beaucoup touchée. Bon voyage Jean-Guy ?

  14. La gorge serrée et les larmes sur mes joues, ton texte m’émeut beaucoup. J’ai eu le privilège de partager la fin de vie de ma mère. Les circonstances étaient différentes mais je retrouve bien dans ton texte l’ambiance de cette grande étape qu’est la fin de vie, qu’elle soit planifiée ou pas. Comme une ouverture sur une autre dimension, qui ramène à l’essentiel, à l’essence même de la vie. Et quand elle est sereine, c’est un véritable cadeau de la vie. Merci Daniel et bon courage à tous… Affectueusement.

  15. Je vous trouve très courageux… La famille c’est toute une force ! Une pensée vous accompagnera demain à 10h30 et je prendrais une bouffée d’air comblée par mes 3 beaux lilas demain matin en sortant de chez moi !

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  16. Les larmes coulent sur mes joues ce matin en lisant votre texte…. Quelle sagesse de prendre la décision de terminer sa vie, au moment choisi. Le courage de Jean-Guy et de famille est porteur d’espoir et de sérénité…. Merci d’avoir pris le temps de partager.

  17. je serai avec vous en pensé à 10.30hrs ce matin et regarderai les lilas devant chez moi et dirai une petite prière en levant les yeux vers le ciel pour toi Jean Guy

  18. Ouff! Ton billet fait remonter des émotions encore récentes… Une amie m’avait dit au décès de mon père: « il n’a pas perdu son combat, il a gagné sa liberté » Jean-Guy a eu la chance de pouvoir choisir sa liberté et d’être entouré de gens compréhensifs et aimants. Parce qu’aimer, c’est respecter la liberté de l’autre…. Je voys souhaite mes plus sincères sympathies et je pense à vous.

  19. Merci Daniel pour ce beau texte rempli d’émotions. Je penserai à vous tous ce matin à 10:30 hres. J’ai accompagné ma mère lors de son dernier voyage et j’en suis sorti plus forte et plus grandie dans l’accompagnement de fin de vie qui elle n’était pas planifié mais combien belle. Bon voyage Jean-Guy et bon courage à Lise et Manon.

  20. Quel beau témoignage et merci de partager ces moments de fin de vie avec nous! Je savais que la mort peut être un heureux événement car le l’ai vécu déjà lors du départ de mon frère, de ma mère et de mon conjoint.
    Il est jeudi 10h10 et je pense à Jean-Guy que je ne connais pas…Je prie pour que tout se passe bien!

  21. Nous serons avec vous en pensée en ce moment de grande bonté. Manon je t`envoie toute l`énergie positive pour ce moment.

  22. Daniel, quel courage et quelle sagesse, choisir sa fin de vie. Je l’ai vécu avec ma mère, en novembre 2014. Le jour , où elle décida de prendre les rennes de la maladie, et d’en diriger l’issue , en cessant toutes aides externes médicales, ce qui incluait , le gavage. Prendre cette décision est un geste de combattant et de gagnant. La lueur dans ses yeux, cette joie, ce calme, cette fierté, pendant que moi je pleurais. C’est elle qui m’a donné le courage de vivre le dernier mois, avec elle. Tu as su choisir des mots, tellement simples et justes !!!! Merci, tu ravives ma peine de son départ , mais aussi ma fierté de son courage !!! (p.s: j’ai lu se message, à 10:35 hres, il n’y a pas d’hasard, je suis avec vous , avec tout mon Amour !!) xx….

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  23. Voici une mélodie française de circonstance écrite par Ernest Chausson: Le temps des lilas et le temps des roses
    Ne reviendra plus à ce printemps-ci;
    Le temps des lilas et le temps des roses
    Est passé, le temps des œillets aussi.
    Le vent a changé, les cieux sont moroses,
    Et nous n’irons plus courir, et cueillir
    Les lilas en fleur et les belles roses;
    Le printemps est triste et ne peut fleurir.
    https://www.youtube.com/watch?v=ZK74fpuOZuM

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  24. Je pleure en lisant ceci…pour ma maman, l’aide médicale à mourir est ce qui la rassure dans son drame qu’est sa bataille déjà perdue contre le cancer… Je suis très heureuse que ceci soit maintenant permis… Une mort lente et souffrante est si pénible
    Mes sympathies à vous et votre famille

  25. Très beau texte Daniel, mes sympathies à Lise et Manon ainsi qu’à toute la famille Brouillette et Bouchard . Bon voyage Jean-Guy xx

  26. Merci Daniel de partager ces moments si intenses avec nous.
    Beaucoup de sérénité et d’amour de la part de Jean-Guy.
    Nos condoléances aux familles Bouchard et Brouillette.

  27. Monsieur Brouillette
    Dans un premier temps je voudrais vous offrir ainsi qu’à votre famille mes condoleances et vous transmette toute la tendresse du monde .
    Je suis une intervenante sociale confrontée en ce moment à çe que vous nommez .Cette nouvelle loi se veut un respect de l’individu mais comme vous le dites si bien son application reste à travailler . Je suis très consciente de la détresse du patient et de ses proches dans l’attente que le grand jour arrive et des embûches du temps dans la réalisation de cette dernière volonté que les législateurs ont reconnus comme étant un droit , un choix qui doit se faire dans le respect , sans jugement aucun .Vous parlez dans l’entrevue télévisé de votre génération mais sachez que même la génération précédente l’envisage et c’est la force de l’autonomie d’un individu .Je souhaite que le temps rende les intervenants, les médecins meilleurs et surtout aimants .Il faut se le dire pour accompagner quelqu’un dans son choix il ne faut qu’être aimant et respectueux .Les compétences requises ne sont plus tellement académiques mais plutôt des compétences d’être humain .
    Je vous souhaite à vous et à ses proches d’être en paix et soyez fier de cet homme qui voulait mourir debout .
    Jean ferrat a chanté « mourir au soleil  » à écouter
    D

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  28. C’est la plus belle façon de comprendre l’aide à mourir, c’est très beau Daniel, même si je ne connais pas Jean-Guy et ne te connais que « de la fesse gauche » (fille de ta cousine), je peux te dire que demain 10h30 dans mon bureau de fonctionnaire je vais fermer les yeux et penser à ça..Bon voyage Monsieur Jean-Guy et bon courage à la famille….P.S Je suis certaine que ce voyage sera plus beau que l’Allemagne !

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  29. Merci Daniel pour ce magnifique témoignage.J’étais en faveur de l’aide a mourir
    bien avant que l’on en parle…car la vie c’est aussi la mort et pourquoi vouloir s’acharner
    a tout prix?Chapeau a Jean-Guy pour cette grande preuve d’amour envers ses proches.

  30. Quel beau texte M. Brouillette. Quelle force vous avez eu d’écrire tous ces mots. C’est avec les yeux pleins d’eau et la gorge serrée que j’en suis arrivée â la fin de lecture de ces phrases. Monsieur Jean-Guy aura été courageux jusqu’à la fin de sa fin de vie. Ça prend toute une force pour décider de la date et heure qu’on tire sur notre fil de fin de vie. Force et courage à vous ses proches.

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  31. C’est donc bon de te lire! Merci! J’ai lu ce texte lentement, appuyant tous les mots comme je t’entends quand tu parles… j’imaginais ta voix tremblotante et serrée des soirs de grandes émotions… Merci l’ami! Ça fait du bien des gens comme toi! Ils sont chanceux de t’avoir…

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  32. Oh que c’est touchant cette lumière et cette paix qui vous habite tout au long tu texte. Je ne te connais pas beaucoup Daniel, on s’est rencontré à quelques reprises au cours de mon travail, mais quel homme chaleureux et VIVANT tu es, je l’ai senti dès le premier instant de notre première rencontre. Tu as su mettre de la vie sur cette fin de vie, chaleureuse, réfléchie et pleine d’amour.. C’est vrai que c’est magnifique le temps des Lilas.. Plein de douceurs à toi et toute la famille xx Isabelle

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  33. Mon jeune frère de 45 ans vient d’apprendre qu’il souffre de la maladie de Lou Gerihg et je sais qu’il se battra tant qu’il le pourra. Par contre, suivant la progression de cette terrible maladie et quand il se sentira prisonnier de son corps, il voudra mettre fin à ses souffrances, notre famille se prépare à cette éventualité. Ton témoignage est sensible et humain, il nous aidera à accepter sa volonté avec sérénité. Merci Daniel

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  34. Merci M. Brouilette pour ce magnifique texte qui m’ a fait si pleurer. Votre peine est palpable autant que votre résiliance face à la désicion de votre beau frère. Sincères condoléances cher Monsieur à vous et votre famille. Nicole ?

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  35. Merci, pour ce beau texte! Cela confirme l’idée que j’avais sur l’aide médicale à mourir, quand s’est fait dans le respect et l’amour de la personne. Sympathies et bon courage à toute la famille!

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  36. C’est la première fois que je lis ton blogue,….en fait UN blogue….mais quel blogue (sans jeux de mots).
    Je suis sincèrement très touchée et émue par ce texte. Je ne connaissais pas ton beau frère et aucun membre de la famille, mais quel courage et quel force. Que dire….enfin, bravo pour ce magnifique texte touchant et réaliste…surtout lorsque tu y es confronté. Je suis de tout coeur avec vous…en retard mais toute là!

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